Ces gorges de la Brême ne sont pourtant pas bien longues et pourtant quelle richesse. Les sites se succèdent en cascades les uns après les autres, très différents , ils apportent chacun leur train d'émotions et de surprises, l'ambiance y est unique et recherchée, tantôt le végétal l'emporte, ailleurs le minéral impose sa règle . Parfois la lumière inonde tout l'ensemble, parfois, elle filtre au travers d'épais feuillages. Souvent la rivière semble avoir disparu, ailleurs on la sent toute proche seulement endormie. G Courbet et ses puits noirs restent très présents. On peut dire que par ces toiles Courbet s'est peint lui même. Il écrit dans une lettre « superbe paysage de solitude profonde » il y cultive une sorte d'enfermement accentué par l'organisation des plans et la perte de l'horizon ou l'oeil se heurte au murs sombres des rochers . Pour moi, en Août, les sites des gorges laissent plus de perspectives, le regard s'enfonce comme guidé par les roches des falaises et celles semées au sol comme des guides pour le chemin.
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