Etre dans ce haut lieu peint plus de vingt fois par Courbet bouleverse un peu. Traiter le sujet en fin d'été avec une forte lumière du matin force à s'approprier le lieu autrement que par ce qu'en a fait G Courbet. L'endroit est magique intime et secret. On rentre dans ces gorges par l'amont en descendant un sentier escarpé périlleux qui nous amène jusqu'au lit de la rivière. D'un coté en amont la vallée s'ouvre baignée de soleil, et en aval, la rivière s'enfonce entre les falaises donnant l'impression d'un trou , d'où son nom. Les gorges vont cheminer sur près de deux kilomètres dans une ambiance d'un mélange chaotique de minéraux et de végétation verdoyante extravagante et sauvage amplifient la sensation de mystère et de virginité. Le lieu est si fort qu'il angoisse , qu'il insécurise forçant le promeneur à une attention plus forte encore, chargée d'émotions ou il cherche du regard ce qui pourrait le réconforter. Le petit bout de ciel au dessus et le petit peu de soleil peut être serviraient à ça. |